Elon Musk, l’innovateur de renom, a façonné une réalité où l’intelligence artificielle et la biologie fusionnent, une idée à la fois.
Son épopée avec Neuralink, la coqueluche de la neurotechnologie, symbolise un rêve intrépide : une symbiose entre le cerveau humain et les machines.
Un songe audacieux qui façonne la cité dorée de San Francisco depuis 2016.
Le songe de la symbiose : voyage au cœur des neurones
Des électroniques greffées au cortex humain – le concept sonne comme de la pure science-fiction.
Et pourtant, Neuralink se voue à réaliser cette ambition. Imaginez une mémoire décuplée, des dispositifs électroniques contrôlés par la pensée, ou une union parfaite entre l’intelligence naturelle et celle artificiellement créée.
Le moteur de ce rêve ? Un implant avant-gardiste, quasi invisible sous le scalp, présenté par Musk lui-même. Un disque de 23mm de diamètre et de 8mm d’épaisseur qui promet une révolution.
Début d’une aventure audacieuse : l’odyssée animale
Avant d’atterrir dans nos crânes, Neuralink a fait ses premiers pas dans le royaume animal. L’aventure a commencé avec Bastien, le singe. Implanté d’un capteur cérébral par Neuralink, il a pu diriger un ordinateur simplement par la pensée. Gertrude, la truie, est la suivante sur la liste.
Cependant, un revirement de situation survient en 2020. Neuralink interrompt sa collaboration avec l’Université de Californie à Davis, rapatriant ses cobayes dans ses propres locaux. L’apogée de cette phase se dessine en avril 2021, lorsqu’une vidéo de Bastien jouant à Pong sans aucune assistance physique est révélée.
Des défis à relever : une expérience humaine attendue
L’ambition de Neuralink ne se borne pas à l’animalité. En collaboration avec des neurochirurgiens de Stanford et autres institutions, des essais sur des sujets humains étaient prévus dès 2020.
Toutefois, l’approbation de la FDA était nécessaire. Le 25 mai 2024, cette autorisation fut enfin accordée.
La controverse grandit : la question du bien-être animal
Neuralink n’est pas à l’abri des turbulences. Le bien-être animal est au centre des préoccupations, et la société doit répondre de certaines accusations.
Deux plaintes ont été déposées en septembre 2020 et 2022 par le PRCM, suite à la mort de plusieurs primates entre 2017 et 2020. Selon Reuters, pas moins de 1500 animaux auraient succombé à ces expériences.
Un futur mitigé : l’espoir de soigner l’humanité
Parallèlement à ces controverses, Musk a affirmé que Neuralink pourrait traiter l’autisme et la schizophrénie, des affirmations qui ont suscité un mélange de scepticisme et de critiques. L’autisme, par exemple, est reconnu par la National Autistic Society comme une condition neurologique innée qui ne nécessite pas de “remède”, mais plutôt une meilleure compréhension et acceptation.
Pour la schizophrénie, une maladie complexe avec une multitude de facteurs causaux potentiels, incluant à la fois des éléments génétiques et environnementaux, l’idée d’un “remède” technologique semble tout aussi simpliste.
Cependant, l’espoir de Neuralink réside également dans ses potentiels bénéfices pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Par exemple, pour ceux qui souffrent de la maladie de Parkinson ou de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la technologie de Neuralink pourrait théoriquement permettre de restaurer la mobilité ou de contrôler des dispositifs d’assistance.
C’est un avenir encore flou, avec une technologie en développement et des débats éthiques en cours.
Seul le temps nous dira si le rêve audacieux de Musk avec Neuralink peut devenir une réalité qui profite à l’humanité.